La dynamique des groupes
« La folie est quelque chose de rare chez l'individu ; elle est la règle pour les groupes, les partis, les peuples, les époques. » Friedrich Nietzsche.
Les groupes, les partis, les peuples sont assez facilement manipulables. Nietzsche parle de la période nazie que l’on peut qualifier de folle. L’individu pour lui est le rempart contre cette manipulation. L’individu seul ne peut représenter une puissance capable de se transfigurer dans la société et d’acquérir du pouvoir, mais il est assez fort pour désolidariser les grands groupes car il est un noyau qui le forme.
Il se doit de se lier, de créer des liens plus ou moins fort avec d’autres individus, pour renforcer un idéal que chacune des personnes respectent tout du moins adhèrent aux principes de cette liaison uniforme.
La définition de la notion de « groupe » étymologiquement vient de l’allemand « krop » qui signifie cordage, rouage, lien. Puis l’italien l’a transposé par « gruppo », « nœud assemblage, réunion de plusieurs figures » ce qui correspondait à un exercice d’architecture où le sculpteur faisait naître de la pierre, des personnages unis par un socle. Le groupe se construit sur un socle. La 9ème édition du Littré est clair : « ensemble de personnes réunies par une communauté de caractères, d’intérêts, d’objectifs, associées pour une activité déterminée ou un but commun ». Il apparaît pour la première fois dans la langue française dans un texte de Molière, le poème du val-de-grâce (1669) ; et c’est seulement vers le milieu du XVIIIème siècle que groupe désigne une réunion de personne. Il est à noter qu’aucune langue ancienne ne dispose de terme pour désigner une association de personnes, poursuivant des buts communs.
Le groupe a pour essor premier, dans le domaine social, la lutte contre la rareté. Les relations humaines se constituent sur ce fond de lutte de rareté (rareté de nourriture, rareté des femmes etc.). L’échange (échange de marchandises, échange de femmes) fournit le