Introduction
La démographie se définit comme la science qui étudie la population, dans ses structures et dans son évolution. Les données sur lesquelles reposent les études démographiques sont des statistiques qui relèvent d'informations plus ou moins précises selon les pays du monde. Toutefois, les organismes chargés du recueil des données démographiques (comme le World Population Prospect de l'ONU) ont recours le plus souvent aux critères suivants : population totale, taux de natalité, fécondité, taux de mortalité, espérance de vie à la naissance et accroissement naturel (différence entre natalité et mortalité). Il s'agit de données spécifiquement quantitatives. D'autres critères participent des dynamiques démographiques d'un pays et revêtent une valeur plus qualitative : le taux d'alphabétisation, l'équipement sanitaire (comme le nombre de médecins pour mille habitants, l'accès à l'eau, etc.) renseignent aussi sur le niveau de développement des populations.
Le sujet proposé invite à considérer ces données démographiques à l'échelle de la planète. Le verbe « impacter », néologisme moderne, implique une relation de cause à conséquence entre les « données démographiques » d'une part et les « rapports actuels entre États et leurs capacités respectives d'influence » d'autre part, qui nous entraînent dans le domaine de la géopolitique, voire de la géostratégie. À ce niveau, les rapports entre États peuvent être étudiés à plusieurs échelles. Au plan mondial, on oppose souvent les pays développés et les pays en développement. L'expression « tiers-monde », chère à Alfred Sauvy, n'est plus guère employée. Mais dans ce cadre, les situations sont très diverses entre les pays et les différentes parties du monde : si on attribue à la Chine le statut de pays émergent, on classe la Somalie dans les pays les moins avancés (PMA).
Aussi, convient-il de se demander en quoi les dynamiques démographiques actuelles dans différentes parties du monde influent sur la géopolitique