La main coupée de blaise cendrars
La main coupée est un des volumes des Mémoires de Blaise Cendrars .C’est un récit autobiographique racontant son expérience pendant la Grande Guerre. C’est seulement vingt ans après qu’il se décide à décrire cette guerre où il perdit son bras droit, et de nombreux compagnons d’armes.
Ce livre est un recueil d’histoires où il rend hommage aux hommes qu’il a commandés et dont il se sent très proche. Sa connaissance de plusieurs langues lui permet de communiquer avec ses hommes engagés comme lui dans la légion étrangère. Cette suite de portraits physiques et moraux, détaillés et réalistes où il raconte la bêtise, l’inconscience, la drôlerie, les défauts et les qualités, rend ses compagnons attachants et très humains : « Rossi mangeait comme quatre. C’était un hercule de foire mais une bonne pâte d’homme, terrible dans ses colères […], mais inoffensif… » Pour rester avec ses hommes, il va jusqu’à refuser la promotion de sergent, les galons et les honneurs ne l’intéressent pas.
Dans ce livre on découvre aussi le non-conformisme, la fantaisie et l’indiscipline de Cendrars ; ce dernier mène des actions isolées, en dehors des opérations officielles, comme celles-ci : la nuit de Noël 1914, Blaise Cendrars et ses hommes introduisent dans les lignes allemandes un gramophone piégé. Il se déclenche à minuit en jouant la Marseillaise, attire ainsi les soldats ennemis, puis explose au milieu d’eux. Quelque temps plus tard, à l’aide d’un bachot, il parcourt les marais de la Somme à l’intérieur des lignes allemandes, capturant notamment un convoi et des plans d’état-major.
Son insubordination lui vaudra de nombreux jours de prison. Il n’aime pas la plupart des gradés surtout les sergents et il en parle tout au long du livre avec insolence : « Plein de soupe était le sergent qui avait remplacé celui que j’avais fait dégommer après notre premier contact dans les tranchées. Comme son surnom l’indique, Plein de soupe était bouffi, mais les