La mort du roi Tsongor, récit d'une épopée

La mort du roi Tsongor, ouvrage publié en août 2002 aux éditions Actes Sud, offre à son auteur Laurent Gaudé le Prix Goncourt des lycéens 2002, et un an plus tard le Prix des libraires. Ce roman est fait pour tous les amoureux des contes épiques, des luttes de pouvoir, des personnages ayant une personnalité attachante et profonde.

L'oeuvre de Laurent Gaudé décrit l'histoire d'une guerre, mais aussi celle d'une quête, d'un objectif pour lequel on se bat et que l'on tente désespérément d'atteindre. Il y a un parcours par lequel il faut passer, sinon tout perd son sens. On retrouve des similitudes avec des histoires comme celle de la quête du Graal. On peut qualifier ce roman d'épopée, car il narre des faits historiques voire mythiques des héros. On y retrouve une tonalité épique, car le roman parle de faits militaires. On observe au long du récit une ressemblance avec Troie, où plusieurs peuples se livrent bataille pour une seule femme, et où une ville est longtemps assiégée. L'histoire tourne autour de la famille du roi Tsongor, un roi immensément riche. De très belles descriptions traduisent la puissance du roi à travers les magnifiques cadeaux que reçoit sa fille : plus le roi est riche, plus les cadeaux doivent être nombreux et précieux. La mort est omniprésente dans le roman. Le premier qui perdra la vie est le roi, qui croit la sacrifier au profit de la paix. Il verra ensuite, entre sa mort et l'instant où il rejoindra le royaume des morts, passer tous ceux qui auront perdu la vie pendant la bataille: ses fils, qui se seront reniés et entretués, ses amis, connaissances, et des centaines d'inconnus au fil des années, morts sur le champ d'une guerre interminable. Des guerriers qui se battent depuis si longtemps qu'ils en ont oublié la cause. Dans l'histoire, les évènements s'enchaînent à travers la vie du roi, brutal et sanguinaire dans sa jeunesse, puis si plein de sagesse et de remords. On retrouve une