La politique deplaton

4247 mots 17 pages
Le cinquième siècle grec fut marqué par la grande révolution des sophistes [2]. Ces derniers étaient-ils des philosophes ? Ils affirmaient eux-mêmes être des penseurs libres et ne se réclamaient d’aucune idéologie donnée. Ils étaient éducateurs politiques, maîtres de rhétorique et de dialectique sans prétendre être des philosophes [3]. Face à eux, Socrate et tous ses disciples qui défendaient des doctrines et se disaient philosophes.
En effet, les Sophistes étaient des « touche-à-tout », avec une vaste culture politique, intellectuelle et culturelle. C’étaient des penseurs itinérants, préoccupés de gain et de renommée. Les jeunes Grecs, issus de riches familles aristocratiques, suivaient leurs enseignements dont le but était de les rendre meilleurs en politique. Mais, bizarrement, les Sophistes ne s’intéressaient pas au pouvoir. Ils enseignaient les méthodes et les astuces du pouvoir, sans s’y mêler, car cherchant toujours à rester des citoyens universels et à vivre sous tous les régimes.
Contrairement à eux, les philosophes athéniens, à l’image de Socrate, s’occupaient de morale et d’idées abstraites. Ils se livraient à des discussions longues et houleuses à l’intérieur des écoles et des cercles qu’entretenaient les grands penseurs de l’époque. Ils étaient ouverts à tous, s’intéressaient à la chose politique seulement quand cette dernière entrait dans leur sujet de discussion. Eux aussi étaient loin du pouvoir et ne cherchaient pas à conquérir des sièges politiques.
Ainsi, qu’ils soient qualifiés de sophistes ou de simples penseurs, les philosophes de cette période classique ne s’intéressaient pas au pouvoir. Ils se limitaient à leur rôle de critiques, à leur fonction d’éducateurs et à leur état de libres-penseurs.
Durant ses premiers pas en philosophie, Platon évolua dans cette riche atmosphère intellectuelle. Les idéologues ne s’intéressaient au pouvoir que pour donner leurs opinions, mais ils n’exerçaient pas de charges publiques. Socrate en fut une

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