Pouvons-nous nous passer de religion ?
Introduction :
Le terme religion vient du latin "religio." Ce terme, à son tour, viendrait de "religare", relier ou de "religere", recueillir de nouveaux, rassembler : l'étymologie reste incertaine.
Ces deux pistes étymologiques renvoient en tout cas au double aspect de la religion :
A la fois piété qui relie les hommes à la divinité (ce que Bergson appelait " la religion dynamique "), et pratiques rituelles institutionnalisées (pour Bergson "la religion statique.")
La religion peut alors être définie comme un ensemble de croyances et de rites comprenant un aspect subjectif (le sentiment religieux ou la foi) et un aspect objectif (des cérémonies, des institutions, éventuellement une église.)
La ou les religions :
La religion se présente comme un phénomène humain remarquable par : sa diversité, son universalité.
Il existe, en effet, de multiples formes de religion, dans le temps comme dans l'espace ; mais le fait religieux n'en est pas mois universel. Il n'est pas une société où l'on ne puisse se repérer, sous une forme ou sous une autre, des manifestations de la vie religieuse.
Quels points communs, quels rapports, à défaut, existe entre les innombrables différences qu'on peut observer d'une religion à l'autre ? Sous les religions trouverions-nous la religion ?
Revenons à l'ambivalence du terme. Elle vient du fait que le mot " religion " ne caractérisait, dans un premier temps, que la seule religion chrétienne.
Ce n'est que par la suite que le terme s'est étendu à toutes les manifestations de la vie sociale, où l'on repère :
Croyance,
Ritualité.
L'enquête sociologique ou ethnologique, qui ne reconnaît, d'abord que la diversité ; risque de faire éclater la possible unité du mot religion.
Le sacré et le profane :
On peut, quand même, tenter de trouver cette unité. Elle peut, par exemple, se trouver non pas dans la croyance en un dieu ou des dieux, ou en des puissances surnaturelles ; mais dans l'opposition que toute religion