Les procédés narratifs :
Le roman se présente comme un recit linéaire, racontant les évènements selon leur succession chronologique, à une allure toujour la même, andante, sans à coups ni rallentissements. Il y a un seul bond, c’est au dernier chapitre l’espace entre l’arrestation de gavard et de florent et la dernière apparition de Claude : « Et un matin d’aout, au milieu du réveil des Halles … » Ce reveil des Halles nous ramene au début du roman. Celui-ci obéit au schéma classique : l’ordre existant est pertubé, s’ensuit une crise l’élément perturbateur est éliminé, l’ordre est rétabli. Au fond, rien ne s’est passé, le serpent se mord la queue, revient sur lui-même – et pourtant l’action du roman dure huit mois, de septembre 1858 a mai 1859.
Le récit se déroule dans un seul lieu, étroitement limité aux alentours des Halles. Les personnages sont enfermés dans un lieu clos et dans un temps immobile.
Temps romanesque :
Zola prend soin de dater son intrigue et de noter précisément l’âge de ses personnages. Ces précisions, il les efface ou les atténue dans la narration. Il peut aussi les modifier. Ainsi, s’il note que « le ventre de paris » debute en juin 1858 dans son plan,il ne fera mention, dans le chapitre 1, que d’ » un matin de septembre ». l’année n’est pas précisée. Aucune allusion à l’actualité ne permet de dater les évènements. Seul un calcul à rebours, à partir de l’arrestation de Florent en 1851, ajoutant les sept années évoquées en page 30, précise la chronologie.
Le temps romanesque n’est pas celui du calendrier. Les notations temporelles ne renvoient pas à une chronologie : « cela dura un an « le mariage eu lieu le mois suivant «
Cependant l’expression « Les années passaient » indique au moins une période qu’elle n’évoque l’usure du temps qui envahit Florent, son devouement pour son frere et son renoncement et ses espérances de jeunesse.
Zola choisit de faire debuter son roman en septembre car il a besoin de décrire longuement des effets