La violence
Par violence on entend l’utilisation de force physique ou psychologique pour contraindre, dominer, causer des dommages ou la mort.
Pour la philosophe Blandine Kriegel, la violence est « la force déréglée qui porte atteinte à l’intégrité physique ou psychique pour mettre en cause dans un but de domination ou de destruction l’humanité de l’individu2. » La violence est ainsi souvent opposée à un usage contrôlé, légitime et mesuré de la force.
Au sens du droit civil, est l'acte délibéré ou non, provoquant chez celui qui en est la victime, un trouble physique ou moral comportant des conséquences dommageables pour sa personne ou pour ses biens.
Selon le Code pénal, la violence représente « des atteintes à l’intégrité physique ou psychique de la personne ».
L’infraction de violence dans le Code pénal de 1994 est l’une de celle qui, depuis 1810, a été le plus modifiée. Le Code de 1810 ne connaissait que les coups et blessures. Le Code pénal actuel contient, au sein d’une section sur les atteintes volontaires à l’intégrité physique ou psychique de la personne, un paragraphe intitulé « Des violences » (article 222-7 et suivants). La violence en tant que telle est donc incriminée par le Code pénal. Mais pour beaucoup d’infractions elle constitue un élément constitutif, pour les agressions sexuelles par exemple. Elle est également parfois une circonstance aggravante, notamment pour le vol visé à l’article 312-1.
L’objet de notre étude portera exclusivement sur la violence incriminée par le Code pénal en tant que tel. Ainsi, par violence nous allons envisager ici tous les comportements volontaires, tendant vers une atteinte à l’intégrité physique ou psychique de la victime.
Il sera donc intéressant d’observer comment le législateur a envisagé l’appréhension et la