Le bateau ivre
N'oubliez pas, en introduction, de situer le passage dans l'ensemble du poème, et d'en rappeler les trois principales étapes, la libération, le temps des expériences, le mouvement de chute final.
I. Une expérience décevante
1. Etude de la structure – La première phrase occupe les 4 premières strophes.
La proposition principale figure au vers 16, et marque la nostalgie du bateau. Les vers précédents constituent des appositions diverses (noms, adjectifs, participes adjectivés, pronom personnel tonique+relative). Refaites le schéma de cette phrase afin d'être sûr de pouvoir l'expliquer.
– La cinquième strophe est un retour au ton de la seconde partie du poème, consacré aux expériences.
On note l'emploi du passé composé « j'ai vu », qui scandait la deuxième étape du poème. L'interrogation résonne comme un espoir dans l'avenir et un appel à la « Vigueur » chère à Rimbaud.
– Les trois dernières strophes, après la conjonction de coordination à valeur adversative « mais », consacrent l'échec du bateau.
La strophe 6 est le constat d'un échec, qui sonne comme une désillusion. La strophe suivante revient sur le temps enfui de l'enfance, tandis que la dernière strophe marque, par la négation « ne...plus » prolongée par « ni...ni... », l'aspect irréversible de l'échec constaté.
2. Une liberté problématique
Les contradictions sont nombreuses dans ce passage. Voici quelques oppositions caractéristiques : – verbes d'action (« trouais », « courais »), verbes de sentiment (« tremblais », « ai...pleuré ») – participe actif (« fumant »), participe passif (« monté », « perdu », « jeté ») – sujet (« trouais », « porte »), objet (« auraient repêché la carcasse », « m'a gonflé »)
Le bateau est à la fois « libre » et « monté », c'est-à-dire dominé par les éléments. Il semble plutôt actif au début du passage, mais les verbes d'action se trouvent niés dans la