Le chocolat et la crise
« Le chocolat, c'est la dernière chose dont les gens se priveront en période de crise. On en trouve à tous les prix, c'est bon pour le moral et pour le physique » affirme Sylvie Douce, fondatrice et Commissaire du Salon du Chocolat qui ouvre ses portes ce mercredi à la Porte de Versailles à Paris.
Remède assuré contre la déprime des consommateurs minés par la crise financière et le spectre d'une récession, le chocolat se montre sous toutes ses formes, gourmandes, délirantes ou féériques. Bustier ou robe en chocolat portés par de sublimes créatures lors d'un défilé tendance sur le thème du cirque, ou même extraordinaires souliers en chocolat plus vrais que nature - Richelieu, Derby ou ballerine - signées Madame Colas, chocolatier à Meaule... les fous de chocolat découvriront aussi les bonbons de Madame Setsuko à Tokyo, sortes de sushis en chocolat, au thé vert d'Uji ou ganaches aux châtaignes et haricots rouges. Mieux, pour 800 euros, ils peuvent s'offrir du mobilier : « banquette éclair » ou « pouf religieuse » en polystyrène compensé, du nom de leurs pâtisseries préférées, conçu par Pierre Jeantet, le commissaire du salon.
L'irrésistible effet du chocolat sur le moral n'est donc pas seulement psychologique. En réalité, le cacao est un antidépresseur naturel bourré de magnésium, idéal pour combattre le stress. Et selon le Professeur Cabrol, il renforce aussi le système cardio-vasculaire. Alors, ces raisons suffiront-elles à soutenir le chocolat ? En tout cas, il avait semble-t-il particulièrement bien passé la crise de 1929.
Aujourd'hui, les ventes de chocolat progressent, notamment pour les tablettes. Dans les confiseries de chocolat, les boites comme Célébrations (Mars) ou Quality Street (Nestlé) affichent selon le cabinet d'études IRI fin septembre une hausse de 14%. Alors que les barres se maintiennent. Le consommateur semble