Le marché du chocolat sort de la crise
VENDREDI, 11 FÉVRIER 2011
Chocolat - Cacao
Si les fabricants ont profité de la reprise, ils craignent les conséquences de la flambée du cacao.
Les barres Mars, les rochers Suchard et autres tablettes Milka ont repris leur place dans le panier de courses des ménages. Après s'être serré la ceinture pendant la crise, les Français se laissent de nouveau aller à la gourmandise. Le marché du chocolat, qui pèse 2,6 milliards d'euros, en a été l'un des bénéficiaires l'an passé. Après avoir reculé pendant deux ans, il a progressé de 2,8% en valeur (+2,4% en volume), selon AC Nielsen. «Les consommateurs veulent de nouveau se faire du bien», se félicite Alexander von Maillot de la Treille, patron de Nestlé Chocolat en France. «Ils s'autorisent à nouveau ce type de petit plaisir.» Avec 18,4 actes d'achat par personne et par an, ils ont même repris leur rythme de 2008.
Les confiseries de chocolat sortent enfin la tête de l'eau (+5%). «Ce segment reprend un second souffle après une période de rationalisation des achats», indique Jacques Dupré, directeur Insight chez SymphonyIri. Billes, barres et bouchées au chocolat avaient été les premières à sortir des achats, victimes de la multiplication des recommandations nutritionnelles. L'interdiction depuis trois ans des présentations en devant de caisse limitait par ailleurs les achats de ces produits d'impulsion, qui sont rarement inscrits sur la liste de courses. Parmi les barres chocolatées, Kinder Bueno (+14% entre septembre et décembre 2010), l'une des pépites de Ferrero, le leader du marché, en profite à plein.
Sur le marché des pralines et chocolats saisonniers, qui progresse plus timidement (+1,3%), les lapins, œufs et coffrets Milka font figure de grands vainqueurs (+47%). Kraft ne cache pas son ambition de détrôner Ferrero sur cette catégorie - la plus importante en valeur - et sur l'ensemble du marché. Dopées par les fêtes, les ventes de l'italien ont crû de 14% sur les quatre