Le droit a la formation tout au long de la vie
« La formation professionnelle tout au long de la vie fait partie de ces thèmes qui suscitent spontanément l’adhésion.[1] »
En effet, l’outil de formation répond aux attentes des employés et des employeurs de façon complémentaire.[2] D’une part, la formation répond à « l’attente de l’agent, intéressé par son développement personnel : la valorisation passe par la prise en compte du besoin d’épanouissement personnel et humain. Il y a relation de cause à effet entre l’effort fourni en termes de compétences et d’efficacité et les récompenses offertes en signe de reconnaissance, de responsabilités et d’équité. » D’autre part, elle répond « à l’attente de l’institution intéressée par l’optimisation des ressources humaines, tant en termes de compétences que de potentialités, recensées dans la structure à travers l’addition de la formation initiale, de l’expérience professionnelle et de la formation permanente. »
La construction européenne engagée depuis les années 50 a lancé une nouvelle dynamique dans les réformes de l’administration française. Pouvoir régalien non contesté de l’Etat, la liberté de gestion de l’autorité administrative s’est trouvée encadrée par le carcan européen dans une orientation de privatisation a tout prix et d’égalité plus grande entre les salariés d’un même pays. C’est ainsi dans cette tendance que de nombreux droits acquis pour les salariés du secteur privé sont transposés pour être applicables à la fonction publique française. Mais le fonctionnaire est il un salarié comme les autres ? Ces dernières années de nombreuses réformes législatives tendent à rapprocher le droit de la fonction publique et le droit du travail dans certains domaines, le droit à la formation tout au long de la vie en est un exemple. Si ces deux systèmes restent néanmoins distincts l’assertion fréquente des agents de la fonction publique au sein des réformes touchant le droit du travail est tout à fait notable[3]. Cette étude