Le juge unique
Sujet : Le juge unique
« La rapidité n’est pas, et elle n’a d’ailleurs pas à être, la préoccupation première de la justice. Ce qui importe avant tout, c’est la qualité des décisions rendues » selon Jacques Normand, Professeur à l’Université de Reims. Cette déclaration semble logique et même évidente. Tous les justiciables s’accordent à dire que la lenteur n’est rien si la décision finale et juste et bonne. Car le résultat final de la procédure pénale devrait être la vérité.
Mais de plus en plus la justice française est critiquée. Perçue comme trop lente par la société, elle fait l’objet créations de procédures d’urgences, telle que la comparution immédiate, qui nous poussent à nous interroger sur leur réelle efficacité.
Il en va de même sur le débat intemporel qui met en jeu la collégialité contre le juge unique.
La question récurrente est de savoir si la collégialité n’est pas un procédé trop lent alors qu’il y a un nombre incalculable d’affaires à traiter. La collégialité semble plus sécuritaire car une décision, quelle qu’elle soit, est faite par plusieurs magistrats compétents qui statuent ensemble, ils s’interrogent mutuellement sur les faits, la peine possible et bien d’autres choses encore. Or la collégialité est considérée comme trop lente, comme le reflet de la lourdeur administrative et juridique. Le juge unique quant à lui prend une décision seul, il n’a donc pas a recueillir et a prendre en compte l’avis d’autres magistrats ce qui semble être plus rapide.
Nous devons donc nous demander si le juge unique en comparaison avec la collégialité est source de célérité ou de sécurité juridique ? Dans une première partie il serai intéressant de voir si le juge unique implique obligatoirement, pour les autorités de faire un choix entre sécurité et rapidité juridique (1), puis dans un second temps, nous verrons qu’à travers le juge unique se trouve la volonté de combiner la célérité et la sécurité ce qui se trouve être