Le romantisme
- Les écrivains du XVIIIe siècle respectent encore les codes imposés par le XVIIe (cf. les tragédies de Voltaire !). Les romantiques privilégient la poésie, plus apte à décrire les passions et les mouvements de l’âme, et font triompher le roman... deux genres passablement méprisés pendant le siècle précédent.
UN ÉLARGISSEMENT DES SOURCES D’INSPIRATION :
- Les paysages romantiques : recherche de paysages nouveaux, du dépaysement. Immensité ; infini ; désordre ; mouvement. Montagne ; mer ; orages ; tempêtes... Paysage et état d’âme : la nature est à la fois une confidente et une consolatrice. A travers elle, le romantique exprime sa sensibilité. Il en cherche les symboles, la découvre par la contemplation (Hugo) et le rêve ou en déchiffre les «correspondances» (Baudelaire).
- Attrait pour les pays étrangers : goût du pittoresque ; mode du Nouveau Monde, des pays orientaux et méditerranéens (Hugo, Chateaubriand, Stendhal, Mérimée...).
- L’Étrange vient parfois du passé : les romantiques se passionnent pour le Moyen âge totalement oublié jusque là !
- Le Moi : le romantique est un poète ou romancier lyrique ! Si le moi de l’époque classique est haïssable (Pascal), au XIXe siècle l’écrivain est un individualiste qui met sa sensibilité et son art à son propre service : le moi (le moi de l’enfance, le moi amoureux, le moi en quête de spiritualité...) est la source d’inspiration !
LE «MAL DU SIÈCLE».
SENTIMENT DE MALAISE ET D’INSATISFACTION :
- Le romantique éprouve un sentiment d’inadaptation par rapport à la rapidité des bouleversements historiques (cf. Musset dont le héros déplore l’absence d’idéal, l’impossibilité de s’illustrer sur les champs de bataille depuis la défaite de Waterloo). Il pense ne plus avoir sa place en ce monde auquel il ne s'identifie plus : en proie au «vague des passions» il s’accuse lui-même ou, le plus souvent s’en prend à la société qui ne le comprend pas, à «l’esprit bourgeois» : le romantique est