Le langage est une faculté humaine qui permet de communiquer avec l’autre, d’exprimer ses sentiments avec des mots. Il arrive cependant qu’un individu reste silencieux devant un événement ou même dans une conversation. Il n’a pas de mots pour dire ce qu’il ressent. Certains considèrent ce manque de paroles comme un échec. D’autres peuvent voir une autre façon de s’exprimer, parfois même plus forte, à travers ce silence. On en vient tout naturellement à se demander quel est le rôle du silence dans le cadre du langage ? Est-ce simplement un échec ou bien n’y a-t-il pas des silences qui en disent plus longs que les mots ?

Qu’est-ce que le langage ? Un ensemble de signes permettant l’expression ou la communication. Au moment où l’on cesse de parler, où l’on n’exprime plus sa pensée par des mots, on rentre alors dans la notion de silence. Dissocier ces deux notions peut paraître évident, l’une est sonore, l’autre pas. Par nature, l’homme est un être parlant et il est vrai que si un enfant ne s’exprime pas à l’âge où il est censé le faire, la notion d’échec entre en jeu pour les parents car le langage est aussi considéré comme objet de sociabilité.
Pourtant, on ne peut pas tout communiquer par le silence. Il peut sans doute exprimer certains sentiments mais pour nos pensées, pour notre avis sur telle ou telle idée, on a besoin de mots. Et c’est précisément là où la notion d’échec peut apparaître. Si un professeur pose une question à un élève et que celui-ci ne s’exprime pas, il en déduit tout naturellement qu’il ne sait pas. Mais peut-être ne veut-il tout simplement pas s’exprimer pour différentes raisons : timidité, crainte de se tromper. C’est pourquoi il faut faire une différence entre le fait de ne pas pouvoir parler et celui de ne pas vouloir parler.
Le silence n’est pas forcément un choix, il peut être une obligation physique. Les enfants autistes ne parlent pas, les sourds-muets non plus. Ces derniers sont-ils pour autant dans