Le « syndicalisme jaune », par opposition au syndicalisme dit « rouge » à tendance socialiste ou communiste, est un mouvement syndical français qui refuse certain modes d'actions traditionnels comme la grève ou l'affrontement avec le patronat. Les premiers syndicats jaunes apparaissent au début du 20ième siècle et fondent leurs idéologie sur la négociation et la discipline au travail ainsi que la collaboration de classe.Ce terme est aujourd’hui associé par les autres syndicats comme un signe de traitrise, de part leur absence des principaux mouvements de contestations. Les jaunes sont aujourd’hui vu comme des briseurs de grèves.
Quelles ont été les évolutions du syndicalisme jaune depuis sa création, jusqu'à aujourd'hui et quels sont ces modes d'actions ?

I- Les premières heures du mouvement « jaune » A- Entre instabilité et progression B- L'ambiguité de la FNJF qui conduit à son implosion
II- Le syndicalisme jaune au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale A- Création de la Confédération des syndicats indépendants B- La Confédération française du Travail : Principale organisation issue de la CGSI
III- Le tournant idéologique : La création de la Confédération des Syndicats Libres A- La création de la CSL B- Les nouvelles formes du syndicalisme jaune

I- Les premières heures du syndicalisme Jaune

A) Entre instabilité et progression

Les premiers syndicats jaunes, naissent en France en 1899, à Montceau-Les-Mines, (dans le centre Est de la France) puis au Creusot.
Cette création se réalise à la suite d'importantes grèves dans lesquelles certains ouvriers refusent de participer afin de ne pas rentrer en conflit avec leurs employeurs.
Les fondements de ces syndicats sont le refus de l'affrontement par le biais de la négociation ainsi que la discipline au travail.
Le respect de cette idéologie doit permettre de meilleurs réformes sociales de la part des patrons grâce au caractère modéré de ces syndicats.

Il ne semblerait