Les animaux malades de la peste
Premièrement, dans la fable Les Animaux malades de la peste, les puissants pensent davantage à se protéger qu’à désigner un coupable. En premier lieu, Le Renard disculpe le Roi. En fait, à la suite de la confession du Lion, pourtant le plus coupable d’entre les puissants, le Renard s’empresse de l’innocenter, prouvant ainsi que les puissants sont intouchables. À l’aide du vocabulaire mélioratif « trop bon roi » (v.34) et « trop de délicatesse » (v. 35), il réussit à peindre le portrait d’un roi bon, indulgent et innocent. Et tous les courtisans se hâtent à opiner, comme le montre l’extrait suivant : « Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir. » (v.43) Ensuite, bien que tous les puissants semblent chercher un coupable, ils se disculpent tous des crimes commis, comme le prouve la citation suivante : « Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins, / Au dire de chacun étaient de petits saints. » (v.47-48). Cette antithèse prouve que, peu importe le crime commis, les puissants n’ont pas l’intention de se rendre coupable. En bref, le fait que le Renard innocente le Roi et que les autres puissants se disculpent eux-mêmes prouvent l’hypocrisie des puissants qui ne font que semblant de chercher un coupable.
Deuxièmement, dans cette fable, le rang social est jugé plus durement que le crime lui-même. Dans un premier temps, l’Âne sert de bouc émissaire. En