Les Deux Coq
Introduction
Jean de la Fontaine (1621-1695) est un fabuliste français, il est surtout connu pour son recueil : Fables publié en 1668. Son œuvre fut alors très appréciée de la Cour de Louis XIV.
Pour écrire la fable Les deux coqs, il s’est inspiré de celle du fabuliste grec Esope : Les deux coqs et l’aigle.
Elle raconte la rivalité de deux volatiles auprès d’une poule. Cette scène est comparée à la guerre de Troie qui opposa les grecs et les troyens, en raison de l’enlèvement d’Hélène par le prince Pâris. Ce dernier, par amour, l’enleva à son mari Ménélas. Ménélas fit appel à Agamemnon qui trouva enfin un prétexte pour attaquer Troie et s’en emparer.
La fable, élaboration d’un récit
a) Les étapes du schéma narratif
- situation initiale : vers 1 « Deux coqs vivaient en paix »
- élément perturbateur : vers 1 à 5 (passé simple)
- péripéties : vers 6 à 23 (gradation des verbes d’action pour la préparation du coq vaincu à sa vengeance : « aiguisait », « battait », « s’exerçant », « s’armait »)
- élément de résolution : vers 24 à 26
- situation finale : vers 27 à 29 → rétablit un ordre durable : vers 28 Le récit en vers dans le but d’instruire et de plaire, dans une forme brève.
I. Une fable burlesque
a) Des volatiles communs être un coq = être prétentieux, se vanter d’avoir toutes les femmes à ses pieds.
La Fontaine s’appuie sur cette vision populaire pour parler de 2 êtres orgueilleux. vers 12 : personnification plus poussée du coq
Registre burlesque → le coq, qui se donne des allures de héros, ne défend pas une noble cause ; il est poussé par un instinct primaire : se battre pour sa femelle en ayant la suprématie sur l’autre.
b) Comparaison avec la guerre de Troie vers 9 : expression inattendue, introduit la parodie d’un récit épique : l’Iliade → périphrase « au beau plumage » poule → Hélène (plus belle femme de Grèce) vers 5 : les Dieux prennent part à la querelle (Athéna a soutenu les grecs et Apollon les