Les dialogues sont-ils indispensables dans le roman ? que représentent-ils pour vous ?
Au XVIIIe siècle, le dialogue est avant tout un moyen au service de la pensée philosophique. En effet, les philosophes du dix-huitième siècle veulent s’exprimer sans détour, et dès lors le dialogue semble être la forme la plus appropriée. Cependant, aujourd’hui, la définition du dialogue est toute autre. Un dialogue est un échange de paroles entre deux interlocuteurs ou plus. Contrairement au genre théâtral, le roman qui est par définition un récit en prose dont l’intérêt principal est la narration d’aventures, l’étude de mœurs ou de caractères, l’analyse de sentiments ou de passions et la représentation du réel n’est pas basé principalement sur les dialogues. En effet, un roman est avant tout un récit mettant en scène des personnages atypiques ou banals. Le dialogue représente lui, un échange ou une conversation, rapportés au discours direct. Aujourd’hui de nombreux écrivains rejettent les dialogues dans le roman, qu’ils caractérisent même de trop «conventionnels». Nous pouvons nous demander si les dialogues présentent donc une réelle utilité dans le roman. Tout d’abord nous constaterons que le dialogue crée un lien entre personnages et lecteur. Nous serons ensuite amenés à nuancer l’aspect capital du dialogue en démontrant que même sans dialogue, le lecteur peut entrer dans l’intimité des personnages. Enfin, nous montrerons qu’avec ou sans dialogues, personnages, narrateur et lecteur communiquent.
Tout au long du roman, l’histoire est racontée à travers la vision du narrateur. Sans les dialogues, les personnages ne seraient alors dans l’histoire qu’une image, une idée, des actes. Etant donné que la parole est le propre de l’Homme, ainsi, le dialogue donne vie aux personnages. En effet, malgré le fait que Bel Ami de Maupassant soit un