Les femmes dans la grande guerre
Le 4 août 1914, la France entre en guerre. Alors que les hommes sont mobilisés sur le front pour défendre le pays, les femmes sont appelées à servir la patrie, à l’image des représentations de Marianne de l’époque. Cette guerre s’annonçait courte, elle dure finalement, et c’est toute la France qui s’organise pour soutenir ses soldats. Cette société en guerre façonne alors, une place primordiale aux femmes, de simples ménagères, elles deviennent des « piliers de l’effort de guerre ». Organiser la vie familiale, soutenir l’économie de guerre, soigner les soldats, mais aussi les souffrances de la guerre deviennent leur quotidien. Les femmes semblent ainsi acquérir le statut de citoyennes, qu’elles revendiquaient depuis un demi-siècle. Dans quelle mesure, le fonctionnement de la France de la Première Guerre Mondiale repose-t-il sur les femmes, sans pour autant amorcer une réelle évolution de leur statut ?
I. La vie des femmes entre 1914 et 1918.
A. La vie quotidienne
1. La famille.
L’homme manque à la famille : le mari à sa femme, qui lui écrit, et le père aux enfants, auxquels une culture patriotique et guerrière est enseignée à l’école. L’autorité paternelle est assurée par les mères qui deviennent les tutrices des enfants. Elles reçoivent, grâce à la loi du 3 juillet 1915, le droit d’exercer l’autorité parentale et d’agir sans autorisation maritale, sous certaines conditions d’urgence dues à la guerre.
2. Rationnement.
La vie quotidienne de la ménagère tourne autour du rationnement, celle-ci est invitée à faire des économies, en modifiant les habitudes alimentaires du ménage. Les repas se font autour du pain gris, et la viande vient à manquer. Un service de rationnement est mis en place, grâce à des tickets qui autorisent environ 1300kalories par personnes. Les femmes peuvent suivre les conseils, pour vivre avec économie, d’Augusta Moll-Weiss dans L’alimentation en temps de guerre.
B. Le travail des femmes
1. Le