Les Formes D
Du toyotisme au taylorisme flexible ? mardi 16 novembre 2004. Le Toyotisme
Cette organisation du travail est un concept de l’économiste Taiichi Ohno dans les usines Toyota au Japon dans les années 60, qui s’est étendu au reste Japon par la suite. A la vue des performances de l’économie japonaise, on observe une diffusion de cette méthode en Europe et dans le reste du monde dans les années 80.
1/ Le Toyotisme comme système de production La différence fondamentale avec le fordisme se situe dans le rôle attribué à la demande. Ici, la demande a un rôle majeur : c’est elle qui déclenche le processus de production. On produit pour répondre à la demande. Dans le fordisme, on produit d’abord et on consomme ce qui a été produit.
Qu’est-ce que cela change ? La production, et donc le travail, est organisée pour répondre aux exigences de la demande, en quantité et en qualité. Toyota a donc développé le principe du juste-à-temps : il faut produire ce que veut le consommateur, quand il le veut. Le principe du juste-à-temps se décline en cinq exigences, ce que l’on appelle les « cinq zéros » : Zéro stock : les produits finis ne doivent pas attendre les clients sur les étagères (cela coûte cher à l’entreprise : il faut de la place pour les stocks et de la surveillance), les matières premières ou les pièces détachées ne doivent pas être stockées en attendant leur utilisation (même problème de place, et il faut payer les pièces longtemps avant de les utiliser). Résultat : on produit quand on a un certain nombre de commandes, on fait venir les pièces exactement au moment où on en a besoin. Zéro délai : il faut réduire au minimum le temps nécessaire dans l’entreprise pour changer le produit en cours de fabrication, c’est-à-dire qu’il faut que les hommes et les machines soient flexibles. De même, il faut réduire au minimum le délai entre la prise d’une commande et