Camus, Les Justes
La pièce de théâtre « Les Justes » raconte l’histoire d’un Parti terroriste qui veut renverser la tyrannie qui oppresse la Russie au début du vingtième siècle. Après de nombreux préparatifs, le groupe trouve le moment parfait pour tuer le grand-duc, représentant direct de la tyrannie. Kaliayev et Voivnov sont envoyés pour lâcher les bombes, cependant, Kaliayev recule au dernier moment lorsqu’il s’aperçoit que le grand-duc est accompagné de la duchesse et de ses deux enfants. Il revient alors au Parti et, alors que les autres membres se montrent compréhensifs, Stepan (l’extrémiste) déplore la lâcheté de Kaliayev. Kaliayev va finalement lancer une autre bombe qui ne ratera pas sa cible, le grand-duc est abattu. Des suites de son acte, Kaliayev va passer un séjour en prison où la duchesse tentera de l’amener vers sa rédemption auprès de Dieu que Kaliayev refusera. Kaliayev meurt dignement sur l’échafaud.
Camus est un écrivain engagé qui, à travers son art, transmet un message. Il milite, par le biais de l’écriture, pour ses idéaux et cherche à transmettre son opinion au large public ainsi qu’à le conscientiser. Camus, au travers des Justes, prône l’engagement politique, voire même la révolution. On ne doit pas rester passif et subir l’injustice. Pour se faire, on peut aller jusqu’à tuer un représentant de l’oppression, du système injuste, mais des personnes innocentes ne peuvent être lésées. En d’autres termes, pour faire valoir certaines valeurs comme la liberté, la fidélité à l’engagement politique ou la justice, on ne peut nier les valeurs fondamentales (ne pas s’en prendre à des personnes innocentes ou commettre des actes gratuits…).
La grande question que Camus soulève dans les Justes est la suivante : « jusqu’où faut-il aller pour affirmer ses idées et renverser un système injustes ? Si le terrorisme devient acceptable, à quelle échelle l’est-il ? ». Camus, au travers du personnage de Kaliayev, montre son point de vue. Pour lui, il est