Explication linéaire 1L’île des esclaves, de Marivaux.De « J’ai les jambes si engourdies », à la fin de la scène. Marivaux écrit « L’île des esclaves » en 1725. Il s’agit de la première pièce qu’il écrit sur un thème politique, celui de la relation entre maître valets. Cette question de justice est très débattue au XVIIIème siècle, le siècle des Lumières. Lorsque commence l’extrait, tiré de la scène 1, le spectateur a déjà fait la connaissance d’Arlequin et de son maître Iphicrate. Tous deux ont …afficher plus de contenu…

Celui-ci cherche encore à jouer sur les sentiments de son esclave en obtenant son accord. Arlequin lui répond encore par une métaphore qui reprend les mots de son maître, pour en changer le sens : « les marques de votre amitié tombent sur mes épaules ». Il passe du sens propre au sens figuré. Ces jeux de mots donnent du rythme à la scène, et font rire d’Iphicrate avec Arlequin. Les spectateurs ont de l’empathie pour Arlequin, l’esclave.Iphicrate au contraire inspire de la pitié. Ses sentiments varient rapidement : après la colère, c’est l’émotion qu’il ressent. Il semble qu’il n’est plus rien sans ses …afficher plus de contenu…

Il le fait en employant un passé composé qui marque une rupture entre un passé et un présent : « je l’ai été », l.85. Il explique de façon didactique à Iphicrate sa nouvelle situation.-désormais il tutoie son maître : « ta honte », te pardonne », l.86.-c’est lui maintenant qui a le pouvoir de pardonner et de « je le confesse à ta honte » : il propose une relecture du passé dans laquelle son esclavage n’aurait pas été normal, mais coupable pour Iphicrate.-Il oppose deux lieux : « dans le pays d’Athènes », l.87, associé à des verbes au passé. C’est un temps révolu. Et « ici » l.90, associé à des verbes au futur : « tu vas trouver », « on va