LES MVNO

Les premiers Mobile Virtual Network Operators (MVNO) apparaissent en France en 2005. La Commission générale de terminologie et de néologie, dans un avis publié au Journal Officiel du 27 décembre 2009, traduit cet acronyme anglo-saxon par « opérateurs de téléphonie sans réseau ». Aujourd’hui, seuls quatre opérateurs ont acquis des licences les autorisant à utiliser des bandes fréquences pour développer un réseau de téléphonie mobile et trois d’entre eux disposent d’un réseau effectif, Free n’ayant pas encore déployé le sien. Les opérateurs mobiles virtuels ne disposent pas d’un réseau propre de téléphonie mobile si bien qu’ils sont contraints de conclure des contrats avec ces opérateurs « hôtes » possédant un tel réseau afin de leur acheter de la « capacité », c’est-à-dire des minutes d’appels. Une fois leur entrée faite sur le marché de gros, les MVNO peuvent investir le marché de détail en proposant des offres de téléphonie mobile aux consommateurs finaux sous leurs propres marques.

Dans son avis n°08-A-16 du 30 juillet 2008 relatif à la situation des opérateurs de réseaux mobiles virtuels sur le marché français de la téléphonie mobile rendu à la suite de sa saisine par le ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, le Conseil de la Concurrence dresse un tableau recensant les contrats conclus entre les MVNO et les trois opérateurs hôtes jusqu’en 2008. SFR vend des minutes d’appels à Futur Telecom, NRJ Mobile, Coriolis Mobile, Mobisud, Amobile (groupe Auchan) et Afone (Groupe Leclerc). Orange a conclu des contrats avec Breizh Mobile (Omer Telecom), Télé2mobile, Virgin Mobile, Carrefour mobile, NRJ mobile et Symacom. Enfin, Bouygues a consenti des accords avec Transatel, Amobile, Altitude Telecom et Noos Numericable. Cette liste est évidemment évolutive, certains opérateurs virtuels se faisant racheter par leur cocontractant. A titre d’exemple, SFR a acquis Debitel ainsi que Neuf mobile/Cegetel et Orange a racheté