Les protéines artificielles
Certaines substances naturelles, la soie d’araig&e par exemple, manifestent une extraordinaire rksistance h la traction. En combinant les motifs prote’iques qui les composent avec des se’quences provenant d’autres mole’cules, la biotechnologie permet dksormais de cre’er des biomate’riaux ikdits.
* Unite de biochimie et de technoloQie des proteines, Inra, rue de la GBraudilrre, 6.P 1627, 44316 Nantes cedex 03. + Division of Chemistry and Chemical Engineering 210-41, California Institute of Technology, Pasadena, CA 91125. itats-Unis.
(1) D.A. Tirrell
(1996) 39-40. Science 271,
rganes artificiels, prothcses, guCrison des plaies et des br& lures, transport ciblP de molCcules thCrapeutiques et de cellules, biocapteurs, bioadhesifs, etc. Un jour, ces Galisations midicales deviendront peut-&re routini&res, grBce ZI de nouvelles substances, d’origine naturelle ou non, capables d’entrer en contact avec les tissus vivants sans les endommager : les biomadriaux. Parmi eux, de longues molCcules r&&ant de I’enchainement d’unitCs chimiques similaires, les polymPres, offrent des perspectives trPs vastes, en comparaison de biomatCriaux moins maileables, tels que les cCramiques ou certains mCtaux. En effet, qu’ils soient synthktiques (polyesters, polyurethanes, etc.) ou naturels (biopolymtres : polysaccharides et leurs dCri6, protCines et polymgres g base proteique), ils peuvent Ctre synthCtiSCSrelativement facilement et modifiCs cc& faGon >>pour leur donner les structures et les propriP& voulues (voir Biofutur [1997] 171, 14-27). Certains de ces polymkres sont d&ja couramment u&&s dans I’industrie pharmaceutique, cosmPtique et agroalimentaire. Le collag&ne, par exemple, est une proteine dont la propriCtt principale est de gClifier sous I’effet de la chaleur, fournissant la gilatine. Uutilisation des polym&res 1 des fins mkdicales nCcessite cependant 34 BIOFUTLJR 197 l un tout autre traitement : il s’agit alors d’exploiter les propri&Cs naturelles