Les trafics en prison
Malgré l’image de réprimande, d’autorité et de contrôle que peut renvoyer le terme de « prison », on constatera dans la majorité des établissements pénitentiaires toutes sortes de trafics et de réseaux illégaux.
Avant même leur incarcération, 25% des détenus sont des consommateurs réguliers de cannabis, 9% de cocaïne et de crack, 9 autre % de cachets divers, et enfin 3 % d’autres produits (Ecstasy, LSD, colle, produits solvants..). C’est durant l’incarcération que 6% des détenus déclarent avoir commencé à prendre de la drogue. On compte alors plus de la moitié des détenus qui consomme des produits illicites à fréquence régulière.
Par conséquent, ces consommations entraînent de lourds trafics au sein des établissements. « Echappant », le plus souvent volontairement, aux contrôles des gardiens et responsables. En effet, pour éviter des tensions supplémentaires chez les détenus, certains établissements préfèrent- de façon évidemment raisonnable- ignorer ces réseaux. Parfois même, dans des cas extrêmes, on a rapporté que les gardiens servaient de passeur pour faire entrer ou sortir la drogue (comme, par exemple, un surveillant des Baumettes à Marseille condamné à 5 ans de prison ferme pour trafic divers- shit mais aussi portables..), en l’échange d’argent ou de produits quelconques (cigarettes..). Mais ces transactions peuvent aussi se faire par le parloir, en l’absence occasionnelle des fouilles par mégarde des surveillants, et donc par l’intermédiaire de la famille, d’amis...
A l’entrée des détenus, on constate que un tiers d’entre eux ont une consommation excessive en alcool et que 1 sur 5 en est dépendant. Cependant, les trafics d’alcool sont les moins fréquents en prison. Mais, même s’ils n’ont pas vraiment la possibilité de boire pendant leur incarcération, le sevrage n’aura aucune conséquence curative sans un accompagnement suivi. En effet, les détenus dès leur sortie pourront aller consommer de l’alcool dans la brasserie à côté même de la