L'esthétique de j'ai dans la poésie de philippe jaccottet
L’édition blanche de L’Effraie portait en sous-titre « Quelques sonnets », mais ce nom de section a disparu de la version de poche dans la collection « Poésie / Gallimard » On peut penser, à la suite de Pierre Brunel, que cette suppression révèle l’intention d’« éviter une ressemblance avec « Plusieurs sonnets » dans les Poésies de Mall armé 22) Le poète est présent comme instance d’énonciation dans l’expression de son angoisse existentielle, comme dans l’expérience d’une acceptation de la mort. À cet égard, le texte devient un poème-discours qui donne l’impression d’une prise de parole qui se produit simultanément à l’acte d’écriture. Ainsi certains poèmes attestent d’une expérience initiatique dans une habitation poétique du monde, qui permet un …afficher plus de contenu…
Viala). Toute la problématique lyrique se trouve là, à tout bien considérer. Cette approche n’est pas des plus simples, mais la poésie de Jaccottet ne l’est pas plus. Le lyrisme dans l'Effraie et très présent car la plupart de ces poèmes, si ce n’est pas la majorité, expriment les sentiments de Jaccottet son chagrin après la disparition de son beau-père, ses moments de joie, sa contemplation de la nature et tous ce qui éveille ses sentiments :Lettre P16 ;Je voyageais ; je vieillissais, je te quittais.Je suis a ligne indécise des arbresIntérieur P15Il y a longtemps que je cherche à vivre ici,dans cette chambre que je fais semblant d'aimer,J'accepte moi aussi e croire qu'il fait douxque je suis chez moi, que la journée sera