Lumiéres
G∴ TAR∴
Historiquement le lien entre la F. : M. : et les Lumières est quasiment filial. Ce thème irradie nos rites, émaille nos propos, fonde nos parcours. Il semble donc naturel d’y consacrer une planche quelle que soit notre Obédience.
Pourtant, coup sur coup, deux évènements m’ont conduit à envisager cette réflexion sous un autre angle que celui qui consiste habituellement à glorifier cette période. Il y a peu le G. : O. : nous a demandé d’en actualiser l’esprit dans une question à l’étude des loges. Peu de temps après, la BNF organisait une exposition de très haute tenue sur le thème « Les Lumières un héritage pour demain ».
Au milieu des troubles que vit ce début de XXI° , attentats, guerres qui ne disent pas leur nom, affrontements ethniques , je me suis demandé si c’était le simple retour de « L’Infâme » comme aurait dit Voltaire ou plus profondément la mise en cause de la civilisation occidentale à travers le rejet des valeurs qui l’éclairent depuis le XVIII° : raison, tolérance, individualisme.
N’avons-nous point, en poussant à l’extrême ces trois piliers, oublié leur vraie finalité : le bonheur des hommes, la fraternité universelle ?
Je vous propose donc une réflexion articulée en trois points :
- rappeler le contexte qui a permis l’émergence des idées philosophiques du XVIII° ;
- montrer que les fondements de ces idées poussées à l’extrême ont provoqué l’exclusion de l’homme :
- énoncer une utopie capable de redonner force et vigueur à nos principes.
Claude Levi-Strauss affirme : « Aucune civilisation ne peut se penser elle-même si elle ne dispose pas de quelques autres pour servir de terme de comparaison ». N’est-ce point ce qu’a connu le XVIII° ? On oublie trop souvent que les bouleversements généré par l’esprit des lumières ne sont pas dus à l’existence d’une génération spontanée qui aur ait vu éclore en même temps Rousseau, Montesquieu, Smith, Francklin, Diderot et autre