POURQUOI PEUT-ON DIRE DIRE QUE CETTE RELATION EST VOUE A L’ECHEC ?

I) Le coup de foudre

La rencontre entre Manon Lescaut et le chevalier Des Grieux a tout les aspects d'une rencontre banale. En effet elle est totalement due au hasard, puisque Des Grieux en se promenant en compagnie de son ami Tiberge, suit un coche sans « d'autres motifs que la curiosité» (l.4). Le lieu est lui aussi des plus banal: «jusqu'à l'hôtellerie» (l.3), «à Amiens» (l.14), «seule dans la cour» (l.5). Grâce à la périphrase «maîtresse de mon cœur» (l.12) le lecteur peut se rendre compte qu'à la vue de Manon, Des Grieux tombe instantanément amoureux, et qu'il n'est plus maître de lui même. La présence des adverbes ; «aussitôt » (l.4) ; « tout d'un coup » (l.10), « déjà »(l.16) (l.20), et du verbe « s'empressait » (l.6), donne un effet de vitesse à la naissance de ses sentiments. Le narrateur intra diégétique (« je », « nous ») est Des Grieux, et comme le point de vue est interne, la perception de Manon n'est pas objective. Des Grieux n'est pas lucide son jugement de Manon est faussé par son coup de foudre. Le champ lexical du regard : «parut », « paraissait », « nous vîmes » montre qu'il tombe amoureux d'elle sans la connaître en se basant uniquement sur son physique.

Des Grieux tombe amoureux de Manon au premier regard, mais ne la décrit pas : Il laisse une image floue d’elle dans la tête du lecteur.

II) Des personnages qui s'opposent.

Le personnage de Manon est assez mystérieux. Son physique est très flou : elle est seulement qualifiée de «charmante » (l.7), « fort jeune ». On peut deviner qu'elle est futée, « plus expérimentée», même si elle le cache derrière une fausse naïveté: «répondit ingénument» (l.15). Par ailleurs elle se confit à Des Grieux sans le connaître, alors qu'une jeune fille bien éduquée n'aurait pas du lui répondre. Des Grieux se qualifie lui même d'être « excessivement timide » (l.11), il est «facile à déconcerter » (l.10).Il ajoute que tout