Dans l’ancien régime, constituer une famille, par le mariage, est avant tout une question d’intérêt des parties prenantes. Les mariages sont en effet décidés le plus souvent par le père, ou son représentant légal, en fonction de ce qu’il considère comme étant l’intérêt de la famille l’ensemble des mariages se conclue généralement au sein d’un groupe social de même niveau, afin de préserver les intérêts de la famille. Il s’agit de permettre à la lignée de conserver sa situation voire de l’améliorer, dans ce cas il s’agira de marier un fils à une fille de condition supérieure, non l’inverse, l’homme restant le centre du couple. Le mariage est donc nécessaire pour répondre aux injonctions de l’Église et pouvoir fonder un foyer, et avoir des enfants, mais également car toute la vie sociale et économique semble organiser autour du mariage : il constitue une preuve d’intégration. Force est de constater que le statut de célibataire a cette époque était perçu comme étant un échec voir un malheur.
De plus, le mariage n’est généralement conclu que lorsqu’il s’avère économiquement possible on pourrait dire qu’il est pragmatique car il ne peut être réalisé que lorsque le mari peut assumer la charge future inhérente à la naissance d’enfants.

Force est de constater que l’apparition de sympathies philanthropiques transnationales a une influence sur la famille moderne. En effet, cette association forte aux sentiments fait de la famille le refuge par excellence, en son sein va se rencontrer la solidarité la plus absolue, issue d’un fort lien affectif.
Il ne s’agit pas ici de dire que la famille ancienne ne savait guère mettre en œuvre une solidarité, celle-ci était effective en cas de péril portant sur un des membres de la famille, mais de saisir que cette solidarité de circonstances est définie, dans le cas de la famille moderne, comme une constante de la famille : c’est ce que l’on entend par l’expression « famille refuge ». Cet élément provoque une conception du monde