MARIE
Comme « Le pont Mirabeau », « Marie » est un poème de fin d’amour qui montre l’angoisse amoureuse de l’impossibilité d’aimer toujours. Il s’inspire de la rupture du poète avec Marie Laurencin mais évoque également une autre Marie, Marie Dubois que Guillaume Apollinaire avait rencontrée en Belgique.
Nous nous demanderons comment s’exerce la plainte amoureuse ? I. Evocation de Marie entre absence et présence

* Marie fait référence à Marie Laurencin * Le lecteur s’attend donc à une évocation lyrique et autobiographique de la bien-aimée à la manière des poètes de la Pléiade * Marie s’inscrit dans une tradition littéraire élégiaque * GA s’adresse à sa bien-aimée dans une phrase interrogative (v.5). * On peut la comprendre comme une plainte pour mieux noter son absence à ses côtés

* La première strophe occulte l’âge adulte * Non sans humour, il représente d’abord Marie sous les traits d’une petite fille Représente un être innocent, insouciant et inoffensif * Mais aussi sous les traits d’une mère-grand Représente un être sage et bon * Ce qui nous rappelle le Petit Chaperon Rouge, avec GA en grand méchant loup * GA évoque sa relation avec Marie Laurencin avec beaucoup d’humour, de légèreté, de gaieté « dansiez », « sautille »

* La désinvolture de la situation et de la désignification démystifie la vision de Marie
- Modernité de GA
- Dans les strophes suivantes, le poète impose une image plus classique Une femme inconstante, cruelle et source de souffrance * Vers 14/15 « Et que n’ai-je un cœur à moi ce cœur changeant Changeant » * A partir de la métonymie de « cœur » où le poète évoque son amour * La synecdoque « cheveux » évoque une partie pour l’être, le tout * « Les mains » évoquent une présence plus charnelle, caresse et sensualité Donne l’impression d’un être fragmenté * La comparaison « Crépus comme mer qui moutonne » car elle était créole, les cheveux crépus * GA