En France, pays pluraliste de part ses métiers et ses habitants, on dissémine les personnes dans différentes classes ou catégories sociales pour pouvoir les différencier. Ces classes, qui répertorient les citoyens, varient selon le type métier, les croyances, les origines ethniques etc. Cependant, même si ces classes sociales ont pour but de différencier les personnes, la notion de groupe social diffère d'un individu à l'autre, et ces différentes notions n'ont pas les mêmes références.

Après avoir mis en évidence les convergences entre la construction des CSP et l'analyse des classes, nous montrerons pourquoi on ne peut pas les confondre.

En effet, les CSP (Catégories Socioprofessionnelles) et les classes sociales au sens Marxiste ont des points communs entre elles notamment dans la base même de la catégorisation des citoyens. Ces groupes sociaux ont pour but commun de simplifier la société. Ainsi, ces deux types de groupes ont le même but, malgré des critères de base différents.

Seulement, même si ces groupes sociaux simplifient la population, ils peuvent aussi créer des conflits entre eux, ou entre les personnes qui les composent. En effet, pour Marx, il y a une relation de domination de la part des Bourgeois envers les prolétaires, ce qui mène à la longue à une rébellion de la classe dominée envers la classe dominante. Il y a donc un conflit sociopolitique, car le prolétariat lutte contre le pouvoir. Dans les CSP, il peut y avoir un conflit social, car le seul critère utilisé est le travail. Ainsi, le critère de genre, l’âge ou encore les origines ethniques ne sont pas pris en compte. Les CSP forment alors des groupes très conséquents, très hétérogènes, et où il n’y a pas ou peu d’interaction à l’intérieur de ceux-ci. Il peut donc y avoir des conflits entre ou à l’intérieur des groupes, car les personnes qui les composent sont très différentes, et elles peuvent ne pas s’entendre.

Cependant, le classement CSP et les classes