Mignone allons voir si la rose
a) Les personnages sont vivants. Ceci se voit par :
· une interpellation : " Mignonne ",
· une exclamation : " Las ",
· des ordres : " Voyez, Cueillez ".
Le personnage qui parle est en position de supériorité. C'est celui qui a la parole, qui donne et fait la leçon. Il fait une interpellation à la 1ère strophe, une constatation à la 2ème strophe et une leçon à la 3ème strophe.
En face, on peut interpréter le comportement de la jeune fille : soit elle est timide ou soit elle s'en moque.
b) Le poème raconte une promenade dans un jardin :
On va voir une rose qu'on veut cueillir. Au fur et à mesure que l'on avance dans le poème, on se rapproche de la rose. En effet, on passe de " allons voir " à " voyez " puis à " cueillez ".
Il y a en plus une notion de temps : " Que du matin jusques au soir ".
Deux procédés de style marquent l'action dans ce poème : les verbes (nombreux) et le mode (l'indicatif).
C'est un poème où des éléments concrets permettent de nous représenter les 2 personnages dans un parc le soir.
II - Une œuvre galante de séduction
a) C'est une comparaison très banale mais Ronsard la renverse.
Dans les strophes une et deux, la rose est personnifiée :
· " Sa robe ",
· " Ses beautés laissé choir ".
Dans la 3ème strophe, la jeune fille est menacée par la vieillesse comme la rose.
Cette comparaison est galante car il fait des compliments à la jeune fille mais elle est surtout efficace.
b) L'auteur éprouve une émotion très forte et sincère.
Il fait preuve de lyrisme avec " las " et " marâtre ". Cette émotion est également marquée par des consonances : il utilise de nombreuses consonnes dentales " t/d " souvent accompagnée du " r " ("perdu, marâtre Nature, dure, ternir ").
L'auteur veut montrer à la jeune fille qu'on ne peut échapper à son destin, c'est-à-dire à la vieillesse et à la mort.
Dans la dernière strophe, il y a un champ lexical de la jeunesse et des rimes féminines. Ronsard lui fait une leçon : Carpe