A domicile, c’est la deuxième fois que je vais chez monsieur et madame V, l‘aide soignante me demande si je veut réaliser le soin: j‘accepte. On rentre, la lumière est éteinte, la pièce est sombre et froide.
Monsieur V est en fin de vie, il est alité. Le lit est placé derrière la porte. sa femme madame V Est assise au pied du lit dans un fauteuil les mains croisées est baisse la tête. Au fond de la pièce en renfoncement ce trouve une petite cuisine avec l’évier ou l’on prend l’eau, et une table.
On dit bonjour, madame V répond mais nous regarde à peine. Je m’approche du lit de monsieur V, et dit « bonjour monsieur V » quelque seconde se passe, il me regarde et cligne des yeux. Je continu et lui dit « est-ce que sa va » j’attend a nouveau quelque seconde, il cligne à nouveau des yeux. A ce moment là, madame V s’exclame « sa ne sert a rien de lui parler, il ne répond pas ». A cet instant, je me sent mal à l’aise, sans savoir quoi dire. J’attend madame V dire doucement « n’importe quoi ». Je regarde l’aide soignante qui me fait un signe de la tête pour me rassurer. Je respire un grand coup, je prend sur moi et je commence le soin; le rasage, la toilette tout en expliquant le déroulement du soin au fur et à mesure. Arrive le moment ou je lave les fesses de monsieur V, et au moment de rincer je dit « monsieur V je rince ». Madame V s’exprime « ah non! On ne met pas de savon sur les fesses ». A ce moment la je suis tétanisée, le regard effrayé, je lève la tête vers l’aide soignante qui se trouve en face de moi de l’autre coté du lit, sans rien dire. Elle me dit doucement, à voix basse, tout en hochant la tête: « continu ».
Pendant ce temps j’entend madame V qui dit « non mais on lave pas avec du savon, après sa pique ».
J’ai donc fini le soin dans le stress, avec la peur de mal faire quelque chose, sans osez parler donc sans expliquer la suite du soin. Je me repasse ce moment dans la tête, en me demandant si j’avait bien fait le soin, s’il fallait mettre du