Moise de michel ange
AS2
Esthétique des Arts
Le Moise de Michel Ange, Sigmund Freud
Analyse et Commentaire
I) Analyse
Dans cette introduction au Moise de Michel-Ange, Sigmund Freud, psychanalyste reconnu, aborde le sujet de l’émotion du spectateur face à une œuvre d’art en émettant des avis, des hypothèses quand à son origine –son mystère. C’est par ce biais qu’il touchera à la polémique sur l’intention, ou l’inspiration de l’artiste. Quelle réponse Freud apporte-t-il au sujet de l’origine de l’émotion dans l’art (que ce soit à l’état de spectateur, ou à celui de créateur) ? Nous verrons que Freud s’intéresse dans un premier temps aux effets produits par une œuvre d’art, et aux conditions qui selon lui sont nécessaires à une réelle jouissance ; puis dans un second temps, nous nous pencherons sur la réponse qu’il propose pour résoudre l’énigme que constituent ces effets.
Avant tout, Freud a une certitude : ce qui crée la valeur d’une œuvre, ce n’est pas sa forme, mais son fond. Ceci dit en toute modestie, se qualifiant lui-même de non « vrai connaisseur d’art ». Ainsi, si l’on suit ce raisonnement, c’est le fond de l’œuvre, en d’autres termes sa signification, ce qu’il y a ‘derrière’, qui crée l’émotion du spectateur. Et cette émotion, quelle est-elle ? Freud la qualifie d’ « impression forte ». Et cette impression, chez lui, est immédiatement suivie d’un besoin absolu de comprendre. Pour Freud, pour qu’il y ait jouissance, l’émotion à elle seule ne suffit pas : elle induit la compréhension ; c’est-à-dire, dans le cas de Freud, l’analyse. « Savoir pourquoi je suis ému » : telle est la condition sine qua non à sa jouissance. Immédiatement après cette introduction, Freud admet d’une certaine incohérence, d’un paradoxe dans sa définition : en effet, les plus grandes œuvres restent « obscures à notre entendement », en d’autres