La « Méthode des jumeaux » permet-elle d’apprécier à coup sûr le poids des facteurs génétiques dans la genèse des comportements humains ?

Qu’est-ce que la « méthode des jumeaux » ?

Cette méthode compare des paires de jumeaux identiques (monozygotes ou MZ qui ont le même patrimoine génétique) et des paires de jumeaux « fraternels » (dizygotes ou DZ qui ont 50 % de chances de recevoir les mêmes gènes au même titre que n’importe quel frère et sœur) élevés dans le même environnement ou dans des environnements différents. Ces comparaisons sont destinées à mettre en évidence les influences respectives de l’hérédité et de l’environnement. Le postulat de base est le suivant : les jumeaux MZ et DZ élevés dans le même milieu se distinguent uniquement de par leurs gènes.

Pourtant, il existe ce que nous appellerons des biais fondamentaux à ce postulat. Il sous-estime la part de l’environnement.

- on sait que les jumeaux identiques sont bien souvent élevés de la même manière, sont incités à développer les mêmes comportements, portent les mêmes habits…et la plus grande similitude observée à l’intérieur des paires MZ ne serait donc pas uniquement due à leurs gènes (déterminisme génétique) mais également au style éducatif pratiqué par les parents (déterminisme environnemental).

- Si la comparaison des jumeaux identiques MZ et des jumeaux différents DZ permet d’apprécier le poids des facteurs génétiques par rapport à celui des facteurs environnementaux. S’il est vrai que les jumeaux MZ se ressemblent beaucoup plus physiquement et physiologiquement que les jumeaux DZ, cela n’implique pas qu’ils aient les mêmes traits de personnalité.

- ZAZOO (1960) a mis en évidence ce qui l’appelle « l’effet couple ». Il s’est intéressé aux jumeaux car il représente pour lui le prototype du couple. Il postule qu’il existe à l’intérieur du couple une tendance qui pousserait chacun à se distinguer de l’autre et accentuerait leurs différences. Dans l’univers du