1) Analyser la stratégie d’innovation de Nestlé

Peur du vieillissement, montée de « l’épidémie » d’obésité, augmentation des cancers, stress grandissant... Dans ce climat d’incertitude, les Français sont de plus en plus inquiets et soucieux de préserver leur capital santé : ils ont envie de maitriser leur corps et leur bien être.

Il y a 50 ans, le lien entre alimentation et santé n’était pas connu, puisque l’alimentation était « naturellement saine » : jardin potager, pas d’OGM, pas de fast-food, pas de repas « tout prêt »...
Aujourd’hui, il se dessine une prise de conscience grandissante du lien entre alimentation et santé. En 50 ans, on a remis en cause les principes de l’homme qui faisaient sa force : nous sommes faits pour le manque et l’effort, non pour l’abondance et le confort.

Les consommateurs veulent valoriser les produits alimentaires sains et naturels, rêvent de consommer des produits achetés au marché, des produits équilibrés... Cependant, ils se retrouvent face à un dilemme. Comment manger sainement en ayant un tel mode de vie ? Les consommateurs font face à des difficultés à équilibrer vie professionnelle et personnelle. En 1999, le temps passé en cuisine était de 1h15 par jour, aujourd’hui il est de 20 minutes. C’est pour cela que les consommateurs n’arrivent pas à respecter leur désir quant à une nourriture saine puisqu’ils achètent des plats tous faits. De plus, il existe une réelle complexité de l’offre santé. Ainsi, le consommateur s’avoue complètement perdu face aux linéaires. On assiste donc à une perte des repères alimentaires. Enfin, le consommateur apparaît complètement submergé d’informations. Les sites santé fleurissent, l’automédication progresse à grand pas, les emballages se couvrent de mentions... Le consommateur ne s’y retrouve plus, il est alors méfiant face aux bénéfices santé, sans oublier que les frontières entre aliments, alicaments, compléments alimentaires, voire médicaments tendent à devenir de plus en plus floues.