Nicolas Boileau biographie
Fils d'un greffier du Parlement, Boileau fut destiné au barreau, on essaya même de l'appliquer à la théologie ; mais ce fut inutilement, il se sentait d'autres inspirations, et composa quelques poésies qu'il lut à l'hôtel de Rambouillet : elles furent l’objet des critiques de Chapelain, et cet échec révéla à Boileau toute sa mission. Il entreprit de réformer le goût de son siècle, et de faire tomber le prestige qui entourait alors quelques auteurs médiocres.
Boileau débuta par des Satires dans lesquelles, tout en flagellant les réputations usurpées et les préjugés de ses contemporains, il évita la licence, et donna le modèle d'une versification correcte et élégante.
En Boileau, l'homme ne valait pas moins que l'écrivain ; on cite de lui une foule de traits de bienfaisance qui font honneur à son caractère. Il fut lié avec tous les grands hommes de son siècle, et son amitié leur resta fidèle dans le malheur, et même dans la disgrâce royale.
Boileau mourut à Auteuil ; sur son lit de mort, il disait : « C'est une grande consolation pour un poète qui va quitter le monde, de n’avoir jamais offensé les mœurs. »
Outre ses Satires, Boileau écrivit des Épitres, des Épigrammes, le Lutrin, poème héroï-comique, chef-d’œuvre de versification qui montre de quel esprit fécond l'auteur était doué : il est à regretter que dans cet ouvrage, Boileau ait semé plus d'un trait blessant pour l'Église et ses ministres. L'Art poétique est vraiment le code du bon goût, donné par le Législateur du Parnasse, qui y trace tous les préceptes de la composition littéraire. Boileau a rendu d'immenses services à notre littérature en