Paul eluard
Germinal, l'un des vingt romans qui constituent la grande fresque des Rougon-Macquart, est sans doute, avec l'Assommoir, l'œuvre la plus célèbre d'Émile Zola, romancier naturaliste du 19ème siècle. L'action de ce roman se déroule à Montsou (nom inventé), dans le bassin houiller du Nord de la France, que Zola a visité. Etienne Lantier, un des fils de Gervaise Macquart l'héroïne de l'Assommoir, ayant été renvoyé de son ancien travail dans les chemins de fer de Lilles, se fait engager au puits du Voreux. A travers la nouvelle vie du héros, le lecteur découvre le travail et la vie extrêmement difficiles des mineurs. Cet extrait est une description de Voreux, le plus grand puits de la mine,faite à travers le point de vue d'Etienne Lantier qui découvre pour la première fois ce lieu. Quels sont les buts de cette description naturaliste et comment nous offre-t-elle une représentation de la condition ouvrière au 19ème siècle? Nous montrerons dans un premier temps en quoi cette description est réaliste puis nous verrons dans un deuxième temps qu'elle décrit mieux encore les réalités de la mine grâce à sa dimension symbolique.
Les conditions de travail des mineurs semblent être un détail important pour Zola, avec « pieds nus » ce terme est un symbole d'infériorité face à la grandeur de la mine et au directeur de la mine. Ce terme évoque une sorte « d'esclavage », les mineurs travaillent pieds nus, dans un milieu hostile et sur des roches, ils doivent avoir très mal aux pieds. La notion de promiscuité, de l'étroit est représentée ici par « s'empilaient les ouvriers » on les imagine les uns sur les autres, dans une chaleur étouffante, provoquée par la transpiration abondante des mineurs, l'endroit est insalubre. La notion quantitative de « cinq par cinq » représente le transport de bestiaux, on fait rentrer les ouvriers par groupe de cinq comme un troupeau de bête,