Philo - faut-il libérer ses désirs ou se libérer de ses désirs ?
1965 mots
8 pages
Libérer c’est s’affranchir, se débarrasser de ses obligations, rejeter ce qui nous gène et nous entrave. Mais faut-il se libérer de tout, et notamment des désirs ? Le désir étant un ensemble de phénomènes organiques et psychologiques qui nous poussent à posséder un objet en vue d’en tirer plaisir. Objet matériel ou non. Il apparaît normal que les hommes cherchent à se libérer de ce qui les enchaînent et de ce qui représente un obstacle à leur avancée, cependant les désirs correspondent-ils à un obstacle. Dans la « République » et le « Banquet », Platon insiste sur l’origine du désir qui est liée à la raison. En effet, c’est parce que nous sommes des êtres pensants que nous désirons. Platon distingue également, trois partie dans l’âme, qui, selon lui est à l’origine du désir. Le nous qui est la partie rationnelle, intelligible, le thumos qui est la partie courageuse et enfin l’épithumia qui est la partie désirante. La partie rationnelle dictela maîtrise des désirs et la conduite de la vie. La partie courageuse s’emporte contre les désirs démesurés en faisant respecter la raison. Ainsi la raison nous pousse à renoncer à nos désirs, donc à s’en libérer ? Il est vrai qu’on dit souvent et que le désir nous parait souvent comme déraisonnable, « fou », mais y renoncer ne serait-il pas encore pire ? On en vient à se demander si il faut se libérer des désirs ou libérer ses désirs ?
Dans un premier temps nous verrons comment il apparaît insensé et déraisonnable d’y renoncer. Dans un deuxième temps, nous verrons pourquoi l’homme ne peut exister sans désirs. Enfin nous démontrerons que tout les désirs ne sont pas forcément « fou » et que les hommes peuvent s’épanouir grâce à certains d’entre eux.
Si nous prenons le temps de bien définir et donc différencier le besoin et le désir, on se rend compte que le premier est de l’ordre du nécessaire, comme un besoin vital qui est de se nourrir, dormir ou boire, et que le second est de l’ordre de l’accessoire.
En effet,