Philosophie
Certains dirons qu’il ne s’agit pas d’un choix mais d’un constat objectif. La vie vaut-elle d’être vécue ou non ? Comment sortir de ce dualisme entre la vision optimiste de l’existence et une vision pessimiste ? L’optimisme béat relève d’un manque de réalisme évident et d’un autre coté, le pessimisme intégral est sclérosant et paralysant.
Les bouddhistes ont compris que face à la douleur de l’existence, le seul remède est le renoncement, et pour employer un mot plus philosophique : l’ascèse. La philosophie de Nietzsche inspirée à ses débuts du pessimisme d’Arthur Schopenhauer dépasse ce dualisme de « l’optimisme-pessimisme » par un effort intellectuel et volontaire qui peut se résumer par une formule : « être superficiel par profondeur ». L’idée s’articule à partir des concepts de: « l’éternel retour » et de la « mort de Dieu ».
Pour Nietzsche, Dieu n’existe pas, il n’a jamais existé mais toute l’humanité a durant vingt siècles cru en ce « fantôme », cette illusion. D’ou cette phrase qui sonne comme un slogan publicitaire : "Dieu est mort ". La suite de la phrase est encore plus troublante : « nous l’avons tué » ! L’homme a cru à l’existence de Dieu en sanctifiant cette valeur, mais une valeur inconsistante. En ce sens, on peut dire que l’histoire avec un grand « H » est l’histoire d’une longue dépréciation appelée : nihilisme.
Au fil des siècles, l’homme a de moins en moins crédité cette valeur fondatrice de notre civilisation : l’existence de Dieu. D’ou l’idée que nous l’avons tué, c’est à dire : nous y avons cru de moins en moins. Mais vivre sans Dieu, sans ce Père transcendantal rend la vie insupportable. Il n’y a plus d’échappatoire, de promesse de vie meilleure.
Mais une simple réalité incontournable : les expériences de la vie sont en nombre finis et condamnées à se répéter. La vie telle que nous l’avons vécue est une suite de