Politiques de l'emploi
Les politiques de l'emploi font partie des politiques structurelles, et se partagent entre les dépenses dites passives, visant à limiter les conséquences du chômage, et les dépenses actives, dont les objectifs sont de créer des emplois, mais aussi d'améliorer le niveau de formation des salariés, ou le fonctionnement du marché du travail. On oppose en général plusieurs modèles de politiques de l'emploi, dont les mieux différenciés sont le modèle libéral et le modèle nordique. En Europe, ces politiques, bien qu'elles demeurent une compétence nationale, font l'objet depuis 1997 d'une coordination dans le cadre de la Stratégie européenne pour l'emploi, dont on peut dire queue a accompagné des tendances de réforme communes. Du point de vue empirique, ces politiques ont une efficacité, dont l'ampleur demeure toutefois controversée.
Dans une perspective très générale, les politiques de l'emploi comprennent « l'ensemble des interventions publiques sur le marché du travail, visant à en corriger les éventuels déséquilibres, et/ou à limiter les effets néfastes de ces derniers ». Cette définition, bien qu'elle soit large, exclut o priori les politiques macroéconomiques de lutte contre le chômage conjoncturel, qui ne concernent qu'indirectement le marché du travail : les politiques de l'emploi désignent ainsi plutôt des politiques structurelles. Néanmoins, la définition citée peut inclure des mesures très diverses: réglementation du marché du travail (salaire minimum, règles de licenciement, temps de travail); interventions sur le coût du travail ; incitations fiscales à l'activité; indemnisation du chômage ; préretraites; mesures ciblées sur les chômeurs (formation, aide à la recherche d'emploi ; stages ou emplois publics temporaires). Dans les analyses économiques des politiques de l'emploi, mais aussi dans les publications des organismes internationaux (OCDE, Union européenne), les mesures relevant de la