Pourquoi et peut-on moraliser la finance internationale?
→ Quel rapport entre la moralisation de la finance et la main invisible d'Adam Smith ?
Le rapport est très simple : la première est appelée à remplacer la seconde. L'on supposait jusque-là que la finance s'autorégulait, on a cru que « les vices privés [faisaient] les bénéfices publics » (Bernard Mandeville)
Ainsi, la moralisation de la finance est invoquée comme le moyen d'empêcher les catastrophes financières - comme celle qui a eu lieu à la suite de la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers (qui fit officiellement faillite le 15 septembre 2008 -faute de repreneurs- suite à la crise financière mondiale née de la crise des subprimes)- parce que la main invisible d'Adam Smith a échoué à le faire.
→ Idée très récente de « Moralisation ».
Après la volonté de moraliser la vie politique, on appelle à la moralisation de la vie financière, à chaque fois qu'un krach boursier ou que de retentissantes faillites mettent en évidence les travers de la finance.
- Or, la crise que nous traversons actuellement est « la plus grave depuis le crack de 1929 » : elle a largement dépassé la seule sphère bancaire locale pour impacter la finance mondiale et désormais l’économie réelle.
- Cette « demande morale » est le cheval de bataille d'ONG, d'associations, d'intellectuels qui ont fait de la dénonciation éthique une arme de rédemption politique et sociale. Le capitalisme cannibale Mais, « Combien de fois des hommes d’État ont-ils été mus par le désir de rendre le monde meilleur, ne parvenant qu'à le rendre pire qu'il n'était ? » s’interroge Hans Morgenthau dans les « six principes de politique réaliste », cela résume bien la scène internationale qui est un système anarchique où