Quand le désir d’un homme n’a d’égal que l’incertitude de l’être aimé.
« Peut-être qu’il y a trop d’amoureux et pas assez d’amour ». Voilà comment Louis Blériot résume l’histoire d’un roman qui, bien que moderne par la formule et les lieux, raconte une histoire d’amour universelle et intemporelle, celle qui lie deux hommes et une femme.
Cette situation, qui pourrait sembler pathétique au premier abord, est tenue part un problème beaucoup plus philosophique : Que choisir et pourquoi ?
Car cela pourrait être ainsi, ou comme cela. Et c’est une multitude de possibilité qui s’offre à nos yeux, une myriade de choix que Louis, Murphy et Nora tentent en vain de contrôler. Malheureusement pour eux, et comme pour nous tous, une hésitation constante habite irrémédiablement leurs esprits.
Louis ou Murphy ? Louis, le marié espérant récupérer son ancien amour ? Ou Murphy, l’amoureux délaissé et dépressif ? Nora est indécise sur son choix de vie, mais nous surprend de part une formidable aisance à la fois inadéquate et étrange, face à ce « problème » qu’est l’amour. Louis à Paris, Murphy à Londres. Le roman voyage entre ces deux univers, ces deux hommes si différents et pourtant similaires qui ne poursuivent qu’un seul but, une femme qui esquive tant bien que mal les deux concurrents. Elle a un pouvoir sur leurs avenirs, eux en ont un sur leurs désirs. Et c’est ce qui finalement compte vraiment, car qu’est-ce que l’amour sans le désir ? Un simple choix… L’histoire entière tourne autour de cela, le désir, l’amour, le choix.
Dans « La vie est brève et le désir sans fin », Patrick Lapeyre nous livre une véritable expression purement masculine des sentiments humains tels qu’ils le sont vraiment.
Une comédie teintée de gravité, de noirceur, tout en supportant une sincère légèreté dans la parole et dans l’esprit. Regrets, humour, douceur, souffrance, chagrin… Chaque acte à ses conséquences et chacun de ceux des protagonistes les mènent un peu plus vers la tragédie.