Reformes protestantes
L'humanisme et l'imprimerie débouchent sur de graves conséquences religieuses et politiques.
En Allemagne, où se répand la lecture de la Bible, des hommes pieux se prennent à réfléchir sur les scandales qui secouent Rome et la papauté: papes avides de richesses et de plaisirs profanes, évêques et cardinaux arrogants... Ces comportements sont à mille lieues des recommandations de la Bible.
Le moine Martin Luther s'indigne que des évêques promettent des indulgences - c'est-à-dire moins de temps au purgatoire après la mort - aux fidèles qui donneraient de l'argent pour la construction de la somptueuse basilique Saint-Pierre de Rome!
En 1517, il publie sur la porte d'une église 95 thèses (ou articles) où il dénonce le climat de corruption qui règne à Rome et critique plusieurs aspects du dogme catholique.
Luther, au début, veut seulement une réforme de la papauté. Mais les choses s'enveniment. Le pape réclame des sanctions contre lui. Comme les seigneurs allemands ont l'esprit occupé par l'élection d'un nouvel empereur, les sanctions ne sont pas appliquées.
Luther multiplie les déclarations et les écrits. Il ne reconnaît plus l'autorité du pape, rejette l'obligation du célibat pour le clergé et conteste plus gravement certains aspects du dogme religieux concernant le sacrement de la communion ou le don de la grâce (l'accès à la vie éternelle).
Ses idées recueillent en Allemagne un très vif succès auprès de la bourgeoisie comme de la noblesse et bientôt, c'est la rupture avec le Saint-Siège.
Le nouvel empereur, Charles Quint, tente un arbitrage à Augsbourg en 1530. Il n'obtient qu'une protestation solennelle des partisans de Luther, les luthériens, qu'on appelle à la suite de cela les «protestants».
25 ans plus tard, à Augsbourg, l'empereur reconnaît à la nouvelle religion, qu'on appelle aussi «religion réformée», sa place aux côtés de la religion catholique.
Le protestantisme ne se limite pas à