Registre
1 / Les registres sérieux
Le registre pathétique et le registre tragique Ce sont à l’origine les deux registres caractéristiques de la tragédie antique ou classique, qui doit susciter chez le spectateur « terreur et pitié ». Le pathétique (du grec pathein : souffrir) naît de l’évocation de souffrance poignantes et provoque la compassion du lecteur. Les personnages sont des êtres faibles confrontés à la violence, la misère, la maladie, la mort d’êtres chers. L’expression du pathétique repose sur le lexique, sur le choix du point de vue et de l’énonciation au discours direct, qui permettent de faire entendre la voix des victimes elles-mêmes, sur la fréquence des modalités interrogatives et exclamatives. [Exemple auteur : Emile Zola] Le tragique naît aussi de l’expression de la souffrance ; mais il s’agit alors de celle de héros solitaires, confrontés aux drames de la destinée humaine : les passions dévastatrices, la fatalité, le mal, la mort. L’expression du tragique se distingue de celle du pathétique : le langage est plus soutenu, l’accent est moins mis sur la douleur individuelle que sur la situation désespérée du personnage et sur les méditations qu’elle entraîne. [Exemple auteur : Jean Racine]
Le registre épique Il emprunte ses caractéristiques au genre de l’épopée, long poème antique ou médiéval racontant les exploits (souvent guerriers) de héros surhumains, confrontés à des obstacles colossaux, dans un univers immense où s’exercent encore des forces surnaturelles. Il vise à susciter essentiellement l’étonnement, l’effroi, l’admiration. Appliqué à des thèmes romanesques, théâtraux ou poétiques modernes, il se signale par tous les procédés de