RelationPremierMin Pr Sident
Après les nombreux déséquilibres constatés depuis 1875 en France, la Constitution du 4 octobre 1958 qui fonde la Vème République organise un exécutif bicéphal. Cet exécutif est donc constitué par une dyarchie au sommet entre le Président de la République et le Premier ministre placé à la tête d’un gouvernement responsable devant le Parlement, critère nécessaire pour qualifier un régime de « parlementaire ».
Cette configuration repose sur un partage de compétence entre le chef de l’Etat et le chef du Gouvernement. Au Président de la République, la charge d’assurer la continuité de l’Etat en assurant son rôle d’arbitre des institutions (art.5.Const). Il dispose pour cela d’importantes prérogatives (art.19.Const.). À ce titre il dispose du pouvoir discrétionnaire de nomination du Premier ministre (art.8) qui dirige l’action gouvernementale comme le prévoit l’article 21 de la Constitution. (comparaison étranger sur la nomination).
La nature des rapports des deux têtes de l’exécutif varie selon que l’on s’intéresse à l’intention des constituants, à la lettre même de la Constitution, ou à la pratique institutionnelle. Se trouve ici illustrée la déclaration du général De Gaulle « une Constitution, c’est un esprit, des institutions, une pratique » (conférence de presse du 31 janvier 1964). Ce dernier n’oubliait jamais de rappeler au premier ministre, qui venait chercher l’onction, l’étymologie du mot ministre, minister, serviteur.
Outre la pratique présidentialiste du régime instauré par de Gaulle, leurs rapports fluctuent également en fonction du contexte politique. Ainsi, en période de concordance des majorités parlementaire et présidentielle, un fossé se creuse entre les dispositions du texte constitutionnel et la façon dont elles sont appliquées, ce fossé se résorbe partiellement en période de cohabitation, c’est à dire lorsqu’il y a discordance des majorités. Alors que la cohabitation peut