Rien
Avec la loi Jourdan, la guerre n'est plus réservée à des professionnels comme sous l'Ancien Régime, quand les souverains recrutaient les soldats parmi les vagabonds et les officiers parmi les jeunes nobles.
«C'en est fini des armées de métier, formées de nobles et de mercenaires. Le peuple entier est appelé à mourir sur les champs de bataille. La Révolution dite égalitariste banalise un privilège (de se battre) jusqu'alors réservé à quelques-uns.» (René Sédillot, Le coût de la Révolution française).
Tableau : ‘‘Le départ des conscrits’’ Louis Léopold Boilly - 1807 (Musée Carnavalet, Paris)
GRAND I : Les citoyens doivent être les défenseurs de la nation. Le constituant Dubois-Crancé déclare ainsi, le 12 décembre 1789, à l’Assemblée : « J’établis pour axiome qu’en France tout citoyen doit être soldat et tout soldat doit être citoyen, ou nous n’aurons jamais de constitution ».
C'est alors que le Directoire, par la loi Jourdan, oblige tous les jeunes gens entre 20 et 25 ans à s'inscrire sur les registres communaux pour faire face à la menace d'une deuxième coalition européenne. Cette conscription a pour objet de faciliter une levée en masse. Les citoyens sont appelés sous les drapeaux sur ordre ou par tirage au sort (et n’étaient pas forcement entrainés). Les plus fortunés avaient la possibilité de se trouver un remplaçant.
En 1934, le colonel de Gaulle publie Vers l’Armée de métier : à la masse des conscrits et des réserves (il ne remet pas en cause le service), il veut ajouter un « instrument de manœuvre capable d’agir sans délai » ; mais ce discours sur la professionnalisation se heurte à un veto politique.
GRAND II : La