Résumé de l’article « Le temps des nations » de Michel Winock, in L’Histoire

La nation ou le nationnalisme sont fréquemment utilisés mais au fond d’où viennent-ils et que signifient-ils ? En Europe, deux principales opinions de la nations se détachent.

La première est française et semble plutôt être « une nation révolutionnaire », « contrat » ou « subjective ». Elle est principalement définie en fonction du peuple et de sa manière de se sentir français et patriote. Cette idée de nation est très artificielle puisque ces principes sont assez subjectifs et se basent sur l’âme et la volonté d’en faire partie. Cette définition prend tout son essor lors de la révolution française et dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyens, confirmant cette idée de « nation de volonté ».

La deuxième théorie de nation est allemande, dite « nation romantique », « génie » ou encore « objective ». En effet, cette vision des choses se base essentiellement sur des idées plus concrêtes, plus terre-à-terre, puisque le sang compte essentiellement dans l’adhésion ou non d’une personne dans la nation. L’appartenance à une nation n’est alors du qu’au fruit du hasard. Le monde est constitué alors de différentes nations dissemblables regroupées autour de traditions communes et liées par la même langue.

Ce désaccord quant à la définition même de la nation est une des causes principales du conflit de l’Alsace-Lorraine. En effet, les allemands considèrent le peuple de cette région comme allemand étant donné qu’ils parlent la même langue, alors que les français pensent que cette région a une envie particulière de faire partie de la France. Mais de manière plus générale cette manière de penser explique bien la seconde guerre mondiale avec l’idée de race Aryenne des