Je suis actuellement en 3ème année de formation en soins infirmiers. Au cours de mes stages, j’ai été confrontée à la difficulté de prise en soins de personnes présentant des troubles du jugement. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de vous présenter une situation qui m’a questionné sur un plan relationnel, afin d’en saisir les enjeux, et surtout d’essayer d’améliorer la relation soignant-soigné, car celle-ci est la base de la prise en charge infirmier .

La situation se passe à Paris, dans un Centre Hospitalier Universitaire en service de psychiatrie adulte où j’ai effectué un stage de 10 semaines, du 16 septembre au 22 novembre 2013. Le service est situé au 1er étage et comporte 24 lits répartis sur 2 ailes (A et B). C’est un service ouvert où tous les patients sont hospitalisés en Hospitalisation Libre (H.L.), ce qui nécessite l’accord du patient, l’admission et la sortie sont signées par le médecin. La majorité des accueillis sont des patients dépressifs avec un manque d’autonomie voire une perte totale. C’est au cours de l’unité d’enseignement (U.E.) 2.6. Processus psychopathologiques que nous avons étudié les modalités d’hospitalisation, ainsi que la dépression.

Habituellement, j’étais sur l’aile A et aujourd’hui l’infirmière me demande de passer sur l’autre aile puisqu’il y avait déjà une étudiante infirmière. Je ne connais donc pas les patients. Nous sommes vendredi 27 septembre, il est 13 h 30, c’est l’heure des transmissions. L’équipe du matin nous parle de Mr F qui est à la veille de sa sortie et nous recommande de bien le surveiller, nous dit qu’il serait capable de faire un passage à l’acte auto-agressif pour ne pas sortir demain. En effet, lors du staff médical de jeudi dernier le médecin disait qu’il se trouvait dans une impasse, expliquant que Mr F était sortant à plusieurs reprises et qu’au dernier moment il était souffrant faisant ainsi prolonger son hospitalisation. Peu de temps après, je rencontre un patient, il me semble un peu